Aujourd’hui, on va parler société, acceptation de soi, bienveillance et thérapie par l’image. Accrochez bien vos ceintures parce que ce sont pour moi des sujets très personnels, qui me touchent énormément et pourtant des questions auxquelles nous sommes tous un peu confrontés au quotidien. Qui ne s’est jamais senti en décalage au cours d’un événement ? Qui n’a jamais eu un petit coup de moral dans les chaussettes en allant sur les réseaux sociaux ? Quelqu’un parmi vous qui dit souvent “oulah moi les photos je déteste, je suis pas du tout photogénique” ?
La photo qui terrifie
Les questions posées plus haut nous animent tous et peuvent vite terrifier l’entrepreneur qui se lance. Surtout que dans le business, on a facilement les shows de Steve Jobs ou d’Elon Musk qui nous viennent en tête. Vous le sentez là, le petit coup de pression ? Et en même temps vous allez me dire : “comment se démarquer de la concurrence ? Il faut bien que le client puisse nous identifier”. C’est certain, les clients auront plus de facilité à se projeter dans notre offre, notre univers visuel et à nous reconnaître s’ils ont déjà vu passer notre visage. La photo est une manière de les embarquer dans notre monde.
La photo a cependant quelque chose d’un peu terrifiant. Dans une société de l’image, à la course au like, comment trouver une représentation qui nous convienne, qui nous ressemble ? Où se place le curseur entre être pleinement soi-même et proposer une image de soi lissée qui correspond aux différents codes sociaux et aux attentes des uns et des autres ? (réseaux sociaux, business, entourage). Comment les photos vont-elles être perçues ? Le projet est-il trop artistique/pas assez business ? Et en plus, de cette pression sociale qu’on s’impose, la photo a selon moi un côté très définitif. Elle fixe une image de nous alors que nous évoluons sans cesse. C’est d’autant plus vrai dans l’entreprenariat où nous passons notre temps à créer, détruire, modifier, remodeler…
Le cheminement qui m’a amené à sauter le pas
Et si, au final, je me faisais des noeuds au cerveau pour rien ? Comme vous pouvez le voir, dans mon cas, il m’a fallu beaucoup de lâcher prise et de courage pour dépasser cette peur de l’objectif. C’est terrible ce qu’on peut s’infliger parfois. Pourtant, je prends des photos pour d’autres personnes, d’autres projets, régulièrement. Et un peu comme pour mon siteweb, il y avait un blocage… Cela peut prendre une vie de dépasser sa peur du jugement d’autrui et de s’assume.
Comme le dit très souvent ma coach Laura : « le plus difficile, c’est de passer à l’action ». J’avais déjà fait le premier pas de penser mon siteweb, d’en écrire les contenus, la séance photo ne pouvait qu’être la pièce finale du puzzle. J’ai donc cherché dans mon entourage des personnes qui comprendraient mon projet et mon univers, à mi-chemin entre projet artistique et book business. L’idée de départ était de repartir avec des portraits singuliers qui donnent envie et qui traduisent ma personnalité à la fois dynamique et sensible. Une consoeur m’a donc dirigé vers un studio spécialisé dans la photographie de femmes qui fait de la thérapie par l’image. Quelle meilleure façon de contrer cette peur de l’objectif qu’avec des personnes dont c’est la spécialité ?
La séance et le résultat
Je vous avoue que je n’en menais pas large avant le début de la séance. Alexia m’a beaucoup parlé pendant l’étape maquillage et coiffure. Et Maude m’a guidée pendant le shooting en me mettant très à l’aise. Nous avons joué sur le mouvement et les dynamiques dansées car la danse est une pratique très libératrice pour moi. Danser me ramène à l’essentiel, à quelque chose de presque primitif et cela a donné le ton pour le reste de la séance. Quand les résultats sont arrivés, je me suis vue dans mon entièreté, sous de multiples facettes. Certaines photos traduisaient mon esprit combatif, d’autres ma grande sensibilité, d’autres mon dynamisme et ma passion pour le mouvement… Quel bouleversement que de voir toutes ces facettes de soi réunies sur un même écran !
Et ensuite, de nouveau, le doute : quelle photo choisir pour traduire qui je suis alors que je me sens aussi multiple et versatile. Comment je reviens à l’essentiel ? Comment dire en une image qu’on est un caméléon ? Et la réponse est apparue en même temps que cet article, la meilleure réponse à ces questions, c’est peut-être tout simplement de faire en se laissant porter par son instinct et en s’ouvrant aux autres avec le plus de sincérité possible.
Pour creuser un peu le sujet du rapport à l’image de manière humoristique : https://www.youtube.com/watch?v=-e6fgcXOen8
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