Etre auto-entrepreneur, c’est forcément entreprendre en solo ?

Quand on est à son compte, on entend beaucoup beaucoup de choses… Du « C’est pas trop dur de bosser tout le temps seul ? » au « Moi, je pourrais pas ne pas voir de collègue ! » en passant par le fameux « Ah! t’as pas de clients en ce moment, et du coup tu fais quoi ? », chacun a toujours son petit commentaire à faire sur la question… Et pourtant, la réalité et le quotidien des entrepreneurs sont bien souvent éloignés de celles projetées par l’imaginaire collectif ! Prêts à embarquer ? On va ensemble faire le tour de la question et démonter quelques clichés 😉

Auto-entreprise / micro-entreprise / solo-entrepreneur 

Auto-entreprise et micro-entreprise sont des synonymes. Il y a quelques années, on utilisait beaucoup le terme “auto-entreprise”, et c’est aujourd’hui l’un des termes les plus connus pour désigner une entreprise tenue par une personne physique seule. Si micro-entreprise est apparu ces dernières années dans le langage courant, c’est qu’il s’agit du terme juridique et légal exact pour désigner un entrepreneur seul. Et solo-entrepreneur dans tout ça ? Et bien c’est le terme “à la mode” pour désigner une personne qui entreprend seule. Vous avez suivi ? 

Personnellement, j’utilise le terme auto-entrepreneur pour plusieurs raisons : cela reste le plus connu par diverses générations, je le trouve donc plus parlant et surtout plus valorisant. En effet, je suis en auto-entreprise mais cela ne veut pas forcément dire que je travaille seule, loin de là même.   

Mon quotidien

Ok Perrine, tu es auto-entrepreneure, on a compris mais concrètement ça veut dire quoi ? Qu’est-ce que tu fais de tes journées ? A quoi ça ressemble ton quotidien ? Si vous vous reconnaissez dans ces questions, pas de panique, j’ai l’habitude d’y répondre. La vérité, c’est qu’il m’est absolument impossible de décrire une journée type vu qu’aucune journée ne ressemble à une autre. L’entrepreneuriat, ce sont des montagnes russes dont on ne connaît jamais le prochain virage. Parmi mes nombreuses casquettes et pour correspondre aux besoins de ma boîte, je suis à la fois : communicante, consultante, cheffe d’entreprise, commerciale, rédactrice du blog, comptable, chargée d’administration, informaticienne, reine du networking, « coffee addict »… Bref tout ça à la fois ! 

Sur ma semaine type, je travaille environ 80% du temps pour mes clients et 20% pour moi. C’est un choix personnel qui ne correspond pas forcément à la réalité de tous. Oui, j’en profite là pour démonter un cliché sur l’entrepreneuriat, ce n’est pas parce que j’ai ma boîte que je travaille sur mon projet 7j/7 et 24h/24. Bien sûr que je me réveille parfois à 6h avec une idée lumineuse, je la note sur mon carnet puis je me rendors comme tout le monde. Pendant le temps où je travaille “pour moi”, je réfléchis à ma stratégie, j’écris mes articles, je travaille sur mon Linkedin, je mets à jour le site, je fais de la comptabilité, du développement… En bref, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour consolider ma boîte, mais seulement de 9h à 18h.  

Toutes ces choses que je n’aurais pas pu faire sans aide 

Je l’avoue, j’ai longtemps été assez protectrice vis à vis de mon projet. Je voulais tout faire, toute seule, tout le temps et en fin de compte je m’éparpillais tellement que rien n’avançait jamais. Avec l’expérience, j’ai donc appris au fur et à mesure à lâcher prise, à faire confiance, à m’entourer. Et oui, selon moi, auto-entrepreneure ne veut pas dire tout faire toute seule, loin de là. Je suis même convaincue que pour réussir, il faut avoir une sacrée équipe de soutien. Je vous en parlerai dans un hors-série spécial qui sortira cet été. 

Je vous propose tout de même un petit florilège de toutes ces choses que je n’aurais pas pu faire sans aide, c’est l’instant gratitude, c’est cadeau : 

1.  J’ai lancé ma boîte grâce à une amie entrepreneure qui m’a trouvé mon premier client, elle est aujourd’hui l’un de mes soutiens les plus fidèles et l’oreille attentive quand j’ai une question sur ma compta. 
2.  J’ai pu créer le site et ce blog grâce à l’aide d’une super webdesigner et graphiste qui m’a permis de prendre du recul et d’oser me présenter de manière hyper authentique. 
3.  J’arrive à me fixer des objectifs réguliers et à avancer grâce à mes amis, ma famille et mon compagnon qui m’encouragent au quotidien. 
4.  Je suis capable d’essayer des choses, de me former, de me tromper, de recommencer, de reconstruire, d’être conseillée grâce à mon réseau hyper bienveillant ! Je peux notamment prendre du recul et tenter de m’améliorer au quotidien grâce à ma merveilleuse coach en entrepreneuriat. 
5.  Je peux payer mon loyer et mettre du beurre dans mes épinards grâce à mes super clients, qui me font confiance pour chouchouter leur communication. 

Pour toutes ces raisons, je me sens pleinement auto-entrepreneure mais en aucun cas solo-entrepreneure. Est-ce que cet article vous aura permis de comprendre un peu mieux mon quotidien de freelance ? Dites-le moi en commentaires !